BIOGRAPHIE

Zad Moultaka (né en 1967)

Issu du monde du théâtre contemporain, Zad Moultaka est compositeur et artiste plasticien. Il commence le piano et la peinture à l’âge de cinq ans, quitte le Liban pour Paris en 1984. En 1989, il remporte le Premier Prix du Conservatoire National Supérieur de Paris. En 1993, il abandonne sa carrière internationale d’interprète pour se consacrer à la composition et aux arts plastiques.

Il poursuit une carrière réussie dans les arts visuels à travers les médias incluant installation, peinture, photographie et vidéo. Son travail a été exposé dans le monde entier, notamment récemment à : Cromwell Place, Londres ; la réouverture du Musée Sursock, Beyrouth ; Domaine de Kerguéhennec, Bignan ; Galerie Tanit, Munich; Galerie Aedaen, Strasbourg ; Galerie Totah, New York; Dôme Oscar Niemeyer, Tripoli ; Centre Pompidou Metz ; le pavillon libanais à la 57ème Biennale d’art de Venise ; Suomennlina, Finlande; Nuit Blanche, Paris; Galerie Janine Rubeiz, Beyrouth et Art Dubaï. En 2021, Moultaka est sélectionné par la Maison Louis Vuitton pour concevoir une malle à l’occasion des 200 ans de son fondateur. Beaucoup de ses œuvres ont été acquises par des collectionneurs privés et des institutions, telles que la Fondation Boghossian, Belgique ; FFA Private Bank, Liban; Jean Garcin Fontaine de Vaucluse, Musée d’Histoire, France ; Arsenal de Metz, France; Institut du Monde Arabe (IMA), France.

Formé à la discipline de l’écriture musicale occidentale mais lié naturellement à ses racines méditerranéennes, Zad Moultaka crée son propre langage musical. Remarquée par György Kurtág, sa rencontre avec le compositeur fut déterminante dans l’énoncé d’une écriture progressive originale et atypique. Ses œuvres sont interprétées et appréciées dans le monde entier ; il reçoit le Prix SACEM, Claude Larrieu 2007 et le Prix de la Critique, meilleure création musicale en 2017, pour son œuvre UM moteur souverain de toutes choses.

Plusieurs opéras à son actif: Hercule, dernier acte, Festival Berlioz; Hémon, Opéra national du Rhin, Strasbourg; L’Orangeraie, Compagnie Lyrique de Création Chants Libres, Montréal; Delirio, Deutsche Oper Berlin ainsi que des commissions musicales pour Musicatreize, Marseille; Ensemble Modern, Frankfurt; Sveriges Radios Symfoniorchester, Stockholm; Concertgebau Amsterdam…

Photo Credit: Klara Beck

Né au Liban en 1967 dans le milieu du théâtre contemporain arabe, Zad Moultaka, compositeur et plasticien, compose et peint depuis l’enfance.

Il commence le piano dès l’âge de cinq ans et poursuit ses études au conservatoire de Beyrouth auprès de Madeleine Médawar. En 1984, chassé par la guerre, il s’installe à Paris où il reçoit l’enseignement de Marie-Madeleine Petit, Pierre Sancan, Aldo Ciccolini, Bruno Rigutto, Marie-Françoise Buquet et Christian Ivaldi. Il obtient quelques années plus tard deux premiers prix à l’unanimité (piano et musique de chambre) au CNSMDP de Paris et entame une brillante carrière de soliste.

En 1993, Zad Moultaka met pourtant volontairement un terme à ce parcours pianistique pour se consacrer à la composition et à la peinture.

A partir de 2003, avec sa rencontre avec Catherine Peillon s’opère une transformation de son langage. Il est sollicité par le milieu musical (commandes, enregistrements, colloques, masterclass) au Festival de Beiteddine et de Baalbek au Liban, Concertgebouw d’Amsterdam, Fondation Royaumont, Festival de Radio France, Biennale de musique de Venise, opéra de Mainz et Stuttgart en Allemagne…. Occasions de mettre en œuvre sa pensée musicale servie par les plus grands interprètes du moment: les solistes — Pablo Márquez, Christophe Desjardins, Alexis Descharmes, Lilli Maijala, Erwan Keravec, Amel Brahim-Djelloul, Fadia Tomb el-Hage, Françoise Kubler, Andreas Fischer, les ensembles 2e2m, l’Instant donné, Ars nova (Poitiers), C barré, le chœur les éléments, Musicatreize, les Neue VocalSolisten de Stuttgart, le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal,… ; les orchestres Orchestre de Pau pays de Béarn, Orchestre symphonique de Mulhouse, Orchestre Philharmonique du Liban,

Il fonde l’ensemble Mezwej en 2004 pour explorer les frontières et les frottements entre écriture et oralité, et poursuit ainsi de grandes aventures scéniques et musicales. Mezwej, relevant d’une démarche, d’un état d’esprit d’expérimentation de recherche et de création à travers un questionnement des différentes cultures musicales, de la tension spécifique et du frottement entre écriture et oralité. Les commandes se succèdent et les grandes œuvres comme l’Autre rive, La Passion selon Marie, La Passion d’Adonis, Um; les opéras Zajal, Konig Hamed und Sherifa…

Longtemps les projets musicaux ont laissé dans l’ombre ses arts visuels. Pourtant en 2011, il est invité à participer à l’exposition Rebirth organisée par Janine Maamari au Beirut Exhibition Center. Ce moment coïncide avec un tournant dans sa vie artistique où l’expression qui prend corps dans des matériaux concrets (textures, pigments, liquides…), le pousse à expérimenter une autre forme de lutte et d’opérer une transmutation de la matière. Ce virage, annoncé par le souci scénographique et la mise en scène d’un opéra et de plusieurs pièces musicales complexes, lui permet de réconcilier en lui-même des tendances profondes, latentes, antagonistes, d’interroger les frontières entre visible et invisible. Chercher ce qu’on ne voit pas, sa corporéité, ses membrures par lesquelles le monde devient visible, la chair d’où naît l’objet …

La galerie Janine Rubeiz à Beyrouth décide de le représenter et lui consacre en 2013 une exposition monographique Le Feu de l’Eau. Ses œuvres sont remarquées au Beirut Exhibition Center et à la foire internationale d’Art Dubaï.

En 2015, Emmanuel Daydé devient le curateur de Come in Terra, un ensemble important d’œuvres inédites exposé au Palazzo Albrizzi de Venise, lors de la Biennale d’art contemporain.

A l’automne 2016, de nouvelles œuvres sont montrées l’une à l’Institut du Monde Arabe, Paris, l’autre dans le cadre de l’évènement artistique à Paris, Nuit Blanche, avec le partenariat de l’Ircam.

En 2017, plusieurs grands événements renforcent la position internationale de Zad Moultaka, compositeur fil rouge de l’édition Musica de l’année: participation à Art Dubai aux Emirats arabes, grande exposition à St Pierre-aux-Nonnains à l’Arsenal de Metz, la conception et la réalisation avec « ŠamaŠ » installation sonore et visuelle pour le Pavillon Libanais, Biennale d’Art de Venise, Italie (13 mai – 26 novembre 2017)…

2018 est marquée par l’itinérance de ŠAMAŠ SOLEIL NOIR SOLEIL  à Beyrouth au Musée Sursock (juin 2018), puis à Suomennlina Helsinki (août -octobre 2018). Il participe encore à Nuit Blanche à Paris avec laPremière nuit du temps. Il est invité par le Centre Pompidou-Metz pour une installation dans le cadre de l’exposition Peindre la Nuit après avoir conçu Don’t fall / Because who ever fell will fall for good dans le dôme Niemeyer de Tripoli, Liban (septembre-octobre 2018).
L’épopée de Gilgamesh marque un tournant dans son œuvre musicale: en coproduction avec l’ensemble Mezwej, le Centre Culturel Onassis à Athènes et la Cité Musicale de Metz, il réunit des musiciens grecs de double culture et des musiciens baroques dans une étonnante traversée des ombres et de la mémoire.

Zad Moultaka développe de front projets visuels et musicaux, jetant des ponts entre ses deux cultures, décloisonnant les genres, guidé toujours par la nécessité et l’urgence artistique propres aux grands créateurs.

Parmi ses récentes compositions musicales: UM Souverain moteur de toute chose, (Vitry Sur Seine); Vocal Shadows (en collatéral avec
la 58ème Biennale d’art de Venise); Mon Ami Le Vent, (Sveriges Radios Symfoniorkester, Stockholm); deux créations d’opéra en Allemagne
en 2019 dont Delirio, (Deutsche Oper Berlin) et Drei Miese Fiese Kerle (Muziktheater Im Revier Gelsenkirchen).

Mars 2021, commande d’un grand opéra Hémon (Opéra national du Rhin, Strasbourg) sur un livret de Paul Audi. Zad Moultaka est compositeur, metteur en scène, scénographe et signe également les costumes.  Les derniers développements de la situation sanitaire n’ont pas laissé une ouverture de l’Opéra national du Rhin, Hémon première mondiale a été retransmise en direct sur France Musique le 20 Mars 2021 dans l’émission ‘samedi à l’opéra’. Les sept concerts prévus par l’Opéra national du Rhin pour 2021 seront reportés à une date ultérieure.

Le 21 Mai 2021, concert hommage au 50ème anniversaire de la mort de Igor Stravinsky, avec ‘Requiem Canticles’ une des dernières œuvres de Igor Stravinsky et

Requiem for a New World concert-installation pour chœur mixte, de Zad Moultaka, sur un livret de Etel Adnan, direction Roland Hayrabedian, ensemble Musicatreize, contre-ténor Raffaele Pe.

Octobre 2021, création de l’opéra L’Orangeraie, Compagnie Lyrique de Création Chants Libres, Montréal, musique de Zad Moultaka, Livret Larry Tremblay, Mise en scène Pauline Vaillancourt, Direction Lorraine Vaillancourt.

Parallèlement son activité de plasticien s’est développée et intensifiée à travers des expositions dont Come in Terra, Palazzo Albrizzi, Venise 2015; Astres Fruitiers, Saint-Pierre-aux-Nonnins, Arsenal de Metz and Art Dubai 2017; Terra Incognita Beirut Art Fair 2018 et des installations notamment Montée des ombres, Nuit Blanche Paris 2016; ŠamaŠ pour le pavillon du Liban pour la 57ème Biennale d’art de Venise 2017, Musée Sursock, Beirut 2018, Suomennlina, Finlande 2018; Murmures, Centre Pompidou-Metz 2018; Don’t Fall, Dôme Oscar Niemeyer Tripoli-Liban 2018; Astre Fruitier et ‘UM’, Totah Gallery New York 2020.

Novembre-Decembre 2021, APOCALYPSE 6:08  Zad Moultaka, Exposition AEDAEN Galerie, Strasbourg- France.

Sa rencontre en 2017 avec Nadine Saddi est un tournant important dans la promotion et la gérance de Zad Moultaka Studio. Directrice Générale, elle restructure, défend et protège les intérêts stratégiques, administratifs et financiers du studio et de l’artiste, coordonne avec les commanditaires, collectionneurs, institutions et galeries.

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