Music box

Hommage à Gérard Grisey

Très court concerto pour crécelle et cinq percussions

Music box est née à partir de l’idée d’une boîte à musique théâtralisée.
Un percussionniste se tient au centre et en avant-scène avec une crécelle d’un demi cercle avec cinq points de percussions. Chaque instrumentiste se trouve, par l’artifice de l’éclairage, dans une petite boîte de lumière. Le joueur de crécelle est le meneur de jeu, en actionnant son instrument, il remonte tour à tour la mécanique musicale des cinq autres percussionnistes. La crécelle est rapide et forte au début ; ensuite elle décélère exagérément. On entend alors des clics de plus en plus espacés, à la manière d’une clef qu’on tournerait jusqu’au bout, dans le dos d’un automate, créant ainsi un sentiment d’une extrême tension. Pendant ce temps le percussionniste qui doit jouer, accompagne ce mouvement avec le corps en se pliant un petit peu vers l’arrière. Au dernier clic de crécelle le corps s’immobilise un très court instant avant de libérer violemment cette tension en attaquant l’instrument. On assiste à une montée en puissance du volume, à des transformations de la matière sonore. A chaque remontée de clé on perd de plus en plus le sens des hauteurs, la matière devient plus abrupte. Quand tous les percussionnistes sont dans les métaux s’opère un passage aux peaux, on finira sur les peaux avec des sons extrêmement violents (6 ou 7 forte). A la dernière remontée de clé, le geste attendu ne sonne pas, la lumière s’éteint.