Polyphem

POLYPHEM

8′ – 2007
pour percussions et électronique

Cette pièce d’une extrême violence, donne son nom à l’ensemble du projet. Polyphem désigne un missile anti-navire subsonique à moyenne portée (spécialisé dans les frappes chirurgicales) et c’est aussi le nom du fils de Poséidon et de la nymphe Thoosa, vaincu par la ruse d’Ulysse, géant mythologique à un seul oeil. Ici le percussionniste est une sorte de lanceur de missiles qui déploie une force terrible pour agresser le public. Mais cette violence se retournera contre lui

.

effectif
 :
1 percussioniste et 1 système de diffusion électroacoustique

Création: 24 novembre 2007
Lieu: Théâtre Hexagone, Festival 38e Rugissants – Grenoble (Meylan)
par Claudio Bettinelli, percussions
avec Pascal Contet, accordéon
Françoise Kubler, soprano
Yalda Younes, danse
Ensemble Orchestral Contemporain, Festival 38e Rugissants, Grenoble, France

6 décembre 2007, Polyphem, Neb Ankhe, Zourna et autres pièces par l’ensemble accroche note, Concert « Echo » Salle de la Bourse, Festival Strasbourg Méditerranée, Strasbourg, France.

15 mars 2008, NON, Hommage à Samir Kassir, Polyphem, avec Yalda Younes, danse. avec Yalda Younes, danse et Alexandre Régis, percussions. Festival Sons de plateaux, GRIM, Marseille, France.

Commande Mezwej
© ŠamaŠ éditions musicales 2007

«( …) un ” enfant de la guerre “, pour qui la création est ” un moyen d’inverser le processus de la violence en faisant qu’on ne la subit plus mais qu’on la contrôle “. Ce sont précisément les sonorités de la guerre qui fondent sa dernière oeuvre, Polyphem, du nom d’un missile antinavire subsonique de moyenne portée spécialisé dans les frappes chirurgicales. (…) Dans cet ensemble de neuf pièces, Zad Moultaka explore les mondes sensibles, de la peur panique à la folle utopie. Cela va du souvenir d’un monde disparu – Autre silence, chanté en arabe par la soprano Françoise Kubler sur un texte de Bab el Chams, d’Elias Khoury – au magnifique Non, hommage au journaliste libanais Samir Kassir, assassiné le 2 juin 2005. La danseuse de flamenco Yalda Younes exécute un zapateado sauvage au son d’un bombardement enregistré à Beyrouth. Entre écriture occidentale contemporaine et sensibilité liée à la musique arabe, Zad Moultaka dessine une cosmogonie de notre époque, d’Azur, pièce pour accordéon et bande jouée par Pascal Contet, à An-Nâs, musique de chambre inspirée de la dernière sourate du Coran, ” Les hommes “, interprétée par l’Ensemble orchestral contemporain.
Marie-Aude Roux, Le Monde, 29 novembre 2007

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