ŠamaŠ / Shamash Itima (Soleil obscur)

ŠAMAŠ ITIMA (DARK SUN)

20′ – 2017

pour chœur mixte 32 voix a cappella & électronique

La pièce musicale ŠamaŠ Itima (Soleil Obscur), partie intégrante de l’installation ŠamaŠ pour le Pavillon du Liban à la Biennale de Venise, est la septième pièce s’inspirant des langues anciennes. Aprèsnotamment  Baal pour orchestre, Anath pour ensemble instrumental, Leipsano pour orchestre et trois chœurs. ŠamaŠ Itima pour 32 chanteurs emprunte son texte à l’hymne au dieu Sumérien de la justice, et puise dans un lexique akkadien des mots mutilés, amputés comme après une déflagration d’un missile tombé en plein milieu de la langue.

Alors que les voix humaines et terrestres peinent à avancer dans une matière boueuse qui emprisonne les sons, un chant céleste plane au-dessus des têtes, une étrange mélodie surgie d’un réacteur de bombardier datant des années 1950. Dans cette tragédie qui s’abat sur le Moyen Orient, ŠamaŠ fait ainsi chanter la violence à défaut de la taire.

« Questionner l’imaginaire musical d’un temps reculé voire archaïque n’est pas une simple spéculation de compositeur, c’est avant tout la quête d’une énergie ancienne, d’un espace ancré dans des croyances reliant le destin de l’homme à quelque chose qui va au-delà des apparences, un espace enseveli de nos jours sous les décombres d’un monde terriblement superficiel. Loin d’une quelconque reconstruction historique, il s’agit de chercher en soi les débris d’un archaïsme salutaire, permettant simplement de se recentrer sur une intériorité, violentée par un trop plein de l’apparent. »

Zad Moultaka

Hymne sumérien au Soleil
Langue chantée : akkadien
composée pour le Pavillon libanais
57e Biennale d’Art de Venise mai-novembre 2017

11 mai 2017 création, Tese 100, Arsenal Novissimo, Venise
Pavillon du Liban – Biennale de Venise 2017
par le Chœur de l’Université Antonine-Liban
direction Toufik Maatouk

© ŠamaŠ éditions musicales 2017

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