Zanni

ZANNI

20′ – 2014
pour Marimba

“Zanni” pour marimba et électronique, est une rêverie sur les personnages de la Commedia dell’arte. Pantalone, Arlecchino, Briguella, Capitano envahissent l’espace du marimba, le transformant en un petit théâtre imaginaire et poétique.
Zanni est ce premier personnage venu de la Vénétie du XVIe siècle, ainsi que les différents camarades qui l’ont suivi- Arlecchino, Pantalone, Brighella, Capitano et les autres – donnent ici naissance a des saynètes burlesques et fantasques qui ont comme espace imaginaire et théâtral. le marimba. Des haut parleurs cachés dans le ventre de l’instrument diffusent des sons préenregistrés du marimba lui-même, le multipliant, le déformant créant l’illusion d’un percussionniste à dix mains.
Ce dispositif peut tout aussi bien faire entendre toutes sortes de jeux sonores : voix, coups de pétards, cris, accentuant certains traits comiques ou poétiques, transformant ainsi le marimba en une sorte de petite boîte à spectacle, espace théâtral ambulant, qui n’est pas sans rappeler le “Sandouk el-Ferjé” (boîte magique ou boîte à merveilles) qu’on trouvait au Liban et ses environs au début du siècle dernier et dont il restait quelques traces dans mon enfance des années soixante dix.
Il s’agissait d’une boîte de la longueur du marimba avec des trous.

Comme son nom l’indique, Zanni s’inspire de l’univers de la Commedia dell’arte.
Ce premier personnage venu de la Vénétie du XVIe siècle, ainsi que les différents camarades qui l’ont suivi – Arlecchino, Pantalone, Brighella, Capitano et les autres – donnent ici naissance a des saynètes burlesques et fantasques qui ont comme espace imaginaire et théâtral le marimba.
Des haut parleurs cachés dans le ventre de l’instrument diffusent des sons pré-enregistrés du marimba lui-même, le multipliant, le déformant créant l’illusion d’un percussionniste à dix mains. Ce dispositif peut tout aussi bien faire entendre toutes sortes de jeux sonores : voix, coups de pétards, cris, accentuant certains traits comiques ou poétiques, transformant ainsi le marimba en une sorte de petite boîte à spectacle, espace théâtral ambulant, qui n’est pas sans rappeler le “Sandouk el-Ferjé” (boîte magique ou boîte à merveilles) qu’on trouvait au Liban et ses environs au début du siècle dernier et dont il restait quelques traces dans mon enfance des années soixante dix.
Il s’agissait d’une boîte de la longueur du marimba avec des trous à travers lesquels on pouvait assister, pour cinquante piastres, à toute sorte d’images fixes ou en mouvement faisant penser à une sorte de cinéma ou de théâtre archaïque en miniature.

I Ouverture
II-Arlecchino
III-Pantalone
IV-Capitano
V-Brighella….e Pantalone
VI-Pantalone picchia Brighella
interludio
VII-Dottore
VIII-Innamorati
IX-Gilles da Mulino detto pedrolino -il sogno-

Nouvelle forme de théâtre populaire, la Commedia dell’arte naît en 1545 en Italie. Récitée par des acteurs professionnels masqués, jouée sur des tréteaux au milieu des places, elle se déplace de villes en villes. Il n’y a pas de texte fixé, les comédiens ont chacun un rôle et un masque et improvisent à partir d’un canevas. Pulcinella, Pantalone, Arlecchino, Truffaldino, Scaramuccia, Mezzetino, Brighella, Pagliacci, Cassandro, il Dottore, Colombina, Isabella, Aurelia, Lelio, Leandro, Fulvio…

Chacun son propre caractère : l’un est fourbe, l’autre galant, l’un joyeux, l’autre agressif… Le masque est l’essence même de la Commedia dell’arte. « A lui seul il est la clef de voûte de l’architecture des caractères et des types ». 
« Le masque a un caractère très paradoxal.

« On a l’impression qu’en enlevant le masque, c’est en tout cas ce qui m’arrive : j’ai l’angoisse d’y laisser une partie du visage… comme si le masque m’ôtait la figure » affirme Dario Fo dans Porter un masque fait mal. Le masque réussit à cacher tout en rendant plus visible que jamais, il dévoile…

Zad Moultaka nous invite à porter quelques uns des masques de cette tradition. Ici ils sont sonores, musicaux et l’expérience de l’auditeur s’apparente à celle de l’acteur. Expérience d’une transformation du même en l’autre puis le trajet inverse.

Création: 4 novembre 2014
Festival Musiques démesurées, Clermont-Ferrand
par Gilles Dumoulin, percussionniste

3 juin 2015 2015 Palazzo Albrizzi, Venise, concert de « finissage » exposition par Simone Beneventi
7 juillet 2015 Festival d’Aix-en-Provence, en hommage au Festival de Baalbeck pour ses 60 ans par Claudio Bettinelli
3 octobre 2015 Festival Hors-Sol, Serilhac (Creuse) par Laurence Chave, percussions
6 octobre 2015 Cagliari, Sardaigne par Simone Beneventi
3 octobre 2015 Reggio Emilia, collezione Maramotti par Simone Beneventi

Commande de la compagnie La Passagère

© ŠamaŠ éditions musicales 2014

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