Première Nuit du Temps

Pour le Planétarium du Palais de la Découverte, [Zad Moultaka] conçoit deux modules astraux. L’un évoque les connaissances empiriques et l’imaginaire cosmologique des Sumériens, l’autre reconstitue un ciel semblant provenir de la Première Nuit du Temps. Du clapotis de l’eau au bruissement du vent, en passant par des gazouillis d’oiseaux ou des cris d’animaux, des chanteurs disséminés dans le public se font l’écho de ces forces naturelles. Complétée par un dispositif électroacoustique, cette expérience sonore déploie ses résonances célestes par un jeu de projections d’ombres animées par les interprètes. La voûte du planétarium prend ainsi les allures d’une grotte pariétale, dont les figures en mouvement remémorent une scène primordiale, un chant « matri-ciel », aux confins de notre humanité.