Aes-ustum

Aes ustum est un terme alchimique qui désigne l’oxyde de cuivre ou la chaux de Venise. Tiré d’un livre sur l’alchimie ancienne, ce texte de R. Bacon a servi de base pour l’écriture de cette œuvre. Le fer, le cuivre, le plomb, l’étain, l’argent et l’or, six matières traversées par une voix soprano et mis en vibration par six instruments. Oscillant sans cesse entre écriture mesurée et récitatif (stabilité et instabilité), cette matière cherche en vain, à se libérer de sa propre pesanteur et reflète ainsi la condition tragique des Hommes. La pièce se termine par l’or aussi « misérable » que le fer avec une légère transformation du timbre. Le « fer » et « l’or » le « bien » et le « mal », malheureuses notions fondatrices de notre monde contemporain.

effectif
1 soprano, 1 flûte, 1 clarinette, 1 piano, 1 percussions, 1 violon, 1 violoncelle

percussions
(2 tams suspendus (1 grand et 1 moyen), 1 timbale la plus grave possible, 1 vibraphone, deux crotales (sol dièse, clé de sol 2e ligne, sol bécarre clé de sol au-dessus de la portée), 13 gongs : clé de fa : fa≠ – sol (4e ligne, 4e interligne) – clé de sol : montée chromatique mi bémol 1ère ligne jusqu’au do≠ 3e interligne)