Autre silence

AUTRE SILENCE

09′ – 2006
musique de chambre

Autre silence est une pièce vocale, chantée en arabe, très orientale dans son rapport au vide et au silence. Une mère parle de la souffrance et du secret…

Autre silence semble clôturer un cycle. Le compositeur visite les vestiges d’un monde disparu, où l’on reconnaît des fragments d’une vie antérieure. Cette pièce, chantée en arabe, est particulièrement orientale dans son rapport au vide et au silence. Comme une aspiration. La vacance d’un secret. L’état intérieur est privilégié au détriment d’une quelconque action. “ Je sais qu’ils ne veulent pas que je parle d’eux, car chaque fois que je le fais, ils se rappellent le massacre. Les morts se souviennent, les souvenirs sont aussi poignants que des couteaux. ”

effectif
1 contralto, 1 flûte, 1 clarinette,1 cor, 1 percussions, 1 violon,1 violoncelle, 1 alto, 1 contrebasse

percussions
1 marimba, 1 glockenspiel, 2 gongs : clé de fa (de bas en haut ) : mi (3e interligne) – sol dièse (4e interligne), 2 timbales grave 71 cm et moyenne, 1 vibraphone (+ 2 archets de contrebasse), 4 cloches-tube clé de sol (de bas en haut ) : fa dièse (1e interligne) – la – la dièse (2e interligne) – do dièse (3e interligne) 2 claves, 1 grosse caisse (la plus grave), 1 tom moyen, 1 tom petit

« Dans le silence un autre silence… »

Création : 9 octobre 2006
Théâtre des Bouffes du Nord, Festival Ile de France, Paris, France
par Fadia Tomb el-Hage et Ars Nova ensemble instrumental

Texte extrait de Bâb al-Ghams, d’Elias Khoury
éditeur original Dâr al-Adâd, Beyrouth, 1998, La porte du soleil

24 novembre 2007 L’Hexagone, Festival 38e Rugissants, Grenoble, France par Françoise Kubler, soprano et l’Ensemble Orchestral Contemporain

Commande d’Ars Nova ensemble instrumental.

© ŠamaŠ éditions musicales 2006

«( …) un ” enfant de la guerre “, pour qui la création est ” un moyen d’inverser le processus de la violence en faisant qu’on ne la subit plus mais qu’on la contrôle “. Ce sont précisément les sonorités de la guerre qui fondent sa dernière oeuvre, Polyphem, du nom d’un missile antinavire subsonique de moyenne portée spécialisé dans les frappes chirurgicales. (…) Dans cet ensemble de neuf pièces, Zad Moultaka explore les mondes sensibles, de la peur panique à la folle utopie. Cela va du souvenir d’un monde disparu – Autre silence, chanté en arabe par la soprano Françoise Kubler sur un texte de Bab el Chams, d’Elias Khoury – au magnifique Non, hommage au journaliste libanais Samir Kassir, assassiné le 2 juin 2005. La danseuse de flamenco Yalda Younes exécute un zapateado sauvage au son d’un bombardement enregistré à Beyrouth. Entre écriture occidentale contemporaine et sensibilité liée à la musique arabe, Zad Moultaka dessine une cosmogonie de notre époque, d’Azur, pièce pour accordéon et bande jouée par Pascal Contet, à An-Nâs, musique de chambre inspirée de la dernière sourate du Coran, ” Les hommes “, interprétée par l’Ensemble orchestral contemporain.
Marie-Aude Roux, Le Monde, 29 novembre 2007

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