Callara I

CALLARA I

12′ – 2012
musique de chambre

Callara I fait partie du cycle des Callara
Le titre signifie en espagnol il/elle se taira.
L’œuvre s’inspire de textes précolombiens anciens que le compositeur argentin Alberto Ginastera utilisa dans sa Cantata para América Mâgica, qui annoncent la fin du monde et de la société Maya. A mettre absolument en parallèle avec celle de notre civilisation finissante. Pour Zad Moultaka “les résonances avec notre monde contemporain sont frappantes”. La pièce devient un espace d’exploration de la phénoménologie du silence – se taire ou plus précisément être réduit au silence -. Parce que « notre civilisation doit se taire » et qu’elle nous contraint, dans sa vaste entreprise de dé-subjectivation, à nous tapir dans le mutisme. Dans ce contexte, il s’agit d’une double gageure, soit la « figuration » d’une idée abstraite par une formation instrumentale. Le quatuor à cordes, emblématique du raffinement de la musique occidentale, vient s’enrouler autour du chant terriblement humain d’un alto soliste. Que cette abstraction ait à faire au silence par la musique n’est pas le moindre oxymore. Ici c’est la cassure qui conduira à la disparition du sonore.

inspiré de la Cantata para América Mágica [Poemas de Mercedes de Toro basados en antiguos textos pre-Colombinos]

Création: 27 janvier 2013
Festival Présences – GTP Aix-en-Provence
par Christophe Desjardins et le quatuor Voce

4 février 2013 diffusion sur France Musique par Christophe Desjardins et le quatuor Voce

Commande: Radio France

© ŠamaŠ éditions musicales 2013

Le texte et sa traduction
Cantata para América Mâgica
[Poemas de Mercedes de Toro
basados en antiguos textos pre-Colombinos]

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