Estompe

Zad moultaka a dans son cortège d’obsessions celle de l’effacement et de la disparition. Tout est prétexte à une forme de réflexion, ou plutôt de rêverie, sur la substance, sa détérioration, son effilochage, son émiettement.
Dans Estompe la matière sonore est traitée en couches successives, à l’image, en gravure, du passage répété de plusieurs feuilles sous la même presse qu’on n’aurait pas regarnie et jusqu’à épuisement de l’encre. L’impression répèterait le motif et sa déliquescence.
Entre mémoire et oubli, perte et traces, quatre passages comme quatre cribles de la mémoire. Les images sonores du passé survivent transformées, nuancées jusqu’à l’infime et l’indétactable. L’absence sature alors la présence désagrégée.

effectif 
clarinette sib et clarinette basse en sib, saxophone baryton et alto, 
trompette en ut
, percussions, harpe, guitare, mandoline, accordéon, violoncelle, contrabasse

percussions
1 vibraphone, 
1 grand marimba, 
1 timbale 38″
, 1 grosse caisse symphonique
, 16 gongs (gamme chromatique du mi au sol, toute la clé de sol), 1 métal résonnant très aigu, 
1 carton ou autre hauteur aléatoire, 
1 archet, 
1 brosse pour la grosse caisse, 
1 tissu pour la grosse caisse