Khat

Cette œuvre est traversée passant par l’espace de l’écriture, le graphisme de l’alphabet, ce que la calligraphie peut générer dans l’imaginaire dans le rapport entre la ligne, le visuel de la ligne et le son qu’elle inscrit. C’est cette rencontre entre la beauté de la ligne et le son qu’elle porte qui crée l’espace sonore. Ne travaillant ni sur le signifié, ni sur le signifiant, ni sur le sens des mots, ce sont les lettres qui composent un texte tu qui servent de canevas à l’écriture musicale. Le compositeur suit chaque trait, plein, délié, chaque forme des caractères qui composent le poème. Mais l’alphabet arabe note essentiellement les consonnes. Reliefs, accentuations, climats et accidents sonores. En Orient la calligraphie est reliée à la pensée et dépositaire d’un savoir indépendant. Cette dimension s’est absentée peu à peu en occident, au seul profit de l’utilité du signe. Rejoignant ici la force du neume (du grec pneuma, souffle), l’œuvre musicale puise dans cette abstraction une réalité sonore inédite. 
Le titre “Khat” signifie “écriture” en arabe

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