QUEL MYSTERE
QUE TU AIES UN CORPS
15′ – 2018
pour voix à cappella
15′ – 2018
pour voix à cappella
La création d’une œuvre est toujours un moment fragile et particulièrement émouvant. Mu par on ne sait quelle force souterraine, le son surgit comme l’eau d’une source dont on ne connaît ni l’origine ni le trajet secret. S’enlacent deux chemins : le compositeur, son imaginaire, son savoir-faire, son intuition, son inspiration ; les interprètes, leur imaginaire, leur savoir-faire, leur souplesse, leur plasticité… toujours est-il que soudain le chant sourd sonore, expérience renouvelée du miracle. Car ce qui se produit alors est prodigieux et transgresse allègrement toute logique, toute mécanique, tout bon sens.
Cette pièce créée ici en est l’exemple vivant, ontologique, tautologique : quel mystère que tu aies un corps, au-delà de tout principe de contradiction, le chant efface le texte, efface le sens pour nous conduire en-deçà du langage dans l’émotion pure de l’existence et de l’autre.
texte inspiré de Sekkô (Plâtre)
poème de Takayuki Kiyooka (1922-2006)
Blanc comme s’il se glaçait un nu
restait suspendu à mon rêve
Les traces du ciseau qui en avait taillé les formes
Etaient caressées par le vent de mon rêve
Et à mes yeux débordants de tristesse
Ce visage n’était pas inconnu
Ah !
Quel mystère que tu aies un corps !
texte inspiré de Sekkô (Plâtre)
poème de Takayuki Kiyooka (1922-2006)
langue chantée : imaginaire
4 août 2018 création, église du Glaizil, Hautes Alpes, Festival de Chaillol
par l’ensemble Irini
5 août 2018 création, abbaye de Boscodon, Hautes Alpes, Festival de Chaillol
par l’ensemble Irini
Lieu : église du Glaizil, abbaye de Boscodon (Festival de Chaillol)
par l’ensemble Irini
Lila Hajosi (direction, Marie Pons, Julie Azoulay)
Commande de l’Espace Culturel de Chaillol
© ŠamaŠ éditions musicales 2018